Maxence Fradier
Chef de projet développement EnR participatives et citoyennes – spécialisé autoconsommation collective / individuelle CoopaWatt
-Bonjour Maxence, pouvez-vous vous présenter en quelques mots?
Maxence, j’ai 24 ans, je viens de la Drôme plus précisément de Montmeyran un petit village entre Valence et Crest. Avant de faire mes études à l’IUGA j’ai obtenu un Bac S spécialisé science de l’ingénieur, je me suis par la suite orienté vers une licence d’Histoire option Géographie. Car je ne voulais pas poursuivre mon parcours dans une filière type ingénieur et l’Histoire était un domaine qui m’intéressait énormément et encore aujourd’hui me passionne.
– Pouvez-vous nous résumer votre parcours à l’IUGA ? Pourquoi l’avoir choisi ?
Je suis arrivé à l’IUGA en 2020 à la suite de ma licence en histoire et de mon année Erasmus réalisée en Italie à l’Università di Pisa qui a été une année riche en expérience pour moi. J’ai rejoint le Master Ingénierie du Développement Territorial et de la Transition (IDT2) , car au cours de ma licence d’Histoire grâce à l’option Géographie j’ai pu assister à des cours de développement territorial, d’urbanisme, de Géographie humaine… Qui on fait sens pour moi et qui mon donner envie de réaliser une formation me permettant de travailler dans le secteur du développement territorial à l’avenir. Durant mon parcours à l’IUGA dès le M1 je me suis rapidement orienté vers le sujet de la transition énergétique et écologique. Dans un premier temps en réalisent un petit rapport sur la problématisation et mise en perspective du déploiement de l’énergie houlomotrice (énergie de la houle). Dans l’objectif de comprendre comment s’articule la mise en place de cette technique et comment la production électrique issue de la houle est transmise aux territoires de consommation. J’ai également durant l’année de M1 produit un état de l’art sur » Le Bâtiment à énergie positive (BEPOS) dans le secteur résidentiel par le prisme de l’habitant : changement de modes de vie et incidence sur l’usage et la consommation énergétique ». C’est ce travail de recherche qui m’a orienté vers le sujet sur lequel je travaille aujourd’hui dans ma vie professionnelle l’autoconsommation collective. Sujet sur lequel j’ai écrit un mémoire en M1 dont la thématique était « autoconsommation collective et territorialité de l’énergie » et un rapport de fin d’études en M2 dont le sujet est « L’autoconsommation collective une nouvelle modalité de production et de consommation locale de l’énergie : quelles compatibilités avec le système des coopératives citoyennes pour son développement au sein du territoire français? ».
– Quel a été/est votre parcours professionnel ?
En stage de fin d’études j’ai réalisé un stage en accompagnement et développement de projets d’EnR participatives et citoyennes accès sur le développement de l’activité d’autoconsommation collective au sein de CoopaWatt à Lyon. CoopaWatt regroupe une SCOP et une Association qui sont spécialisées dans l’accompagnement au développement de projets EnR citoyens (coopératives citoyennes) et dans le conseil aux collectivités. A la suite de mon stage j’ai été recruté en CDI en tant que chef de projets. Aujourd’hui mes missions principales consistent à la réalisation d’études d’opportunité pour la mise en place de projets, du conseil aux collectivités au travers du rôle d’AMO (assistant à maitrise d’ouvrage) pour accompagner les collectivités dans leur démarche et réflexion pour le développement de projets sur leur territoire. Je réalise également de l’accompagnement et de la formation auprès des coopératives citoyennes sur des sujets techniques comme l’Autoconsommation collective lors d’ateliers de formation ou lors de journées événements sur les EnR citoyennes.
– Que vous ont apporté vos études à l’IUGA ? Qu’en retirez-vous au quotidien ?
Mes études m’ont permises d’avoir une compréhension et approche des logiques de développement et de fonctionnement des acteurs dans les territoires ce qui est très important dans le cadre de ma profession lorsque je me retrouve à collaborer avec des collectivités. Car le fait d’avoir connaissance de leur fonctionnement d’agir et de leur logique de développement des projets sur leur territoire me permet de mieux les accompagner. Mes études m’ont aussi également permis d’acquérir de nombreuses et solides connaissances dans le domaine des EnR plus spécifiquement des projets citoyens et de l’autoconsommation, ce qui m’a permis de rapidement me sentir à l’aise et apte à réaliser les missions et projets sur lesquels je travaille quotidiennement. Plus généralement elles m’ont inculqué une certaine rigueur, capacité d’analyse et de réflexion sur des sujets complexes.
– Quels souvenirs vous ont marqué ? Une anecdote ? Un enseignant ? Un mot « bizarre » que personne ne connait ?
Je crois le souvenir le plus marquant pour moi lors de ces deux années sont les ateliers professionnels que nous réalisons chaque année entre M1 et M2. Car il s’agit de moments d’échanges entre les différents étudiants qui permet de créer une dynamique, une bonne ambiance générale et de partager de bons moments, comme le tournoi inter-atelier de Babyfoot que nous avons organisé l’an dernier. Mais aussi les semaines de terrains pour la réalisation des projets sont des moments dont je me souviendrais au cours desquels nous partageons une expérience unique.
– Quelles sont les évolutions que vous constatez dans votre secteur d’activité depuis que vous avez commencé ?
Il y a énormément d’évolution dans mon secteur d’activité depuis que j’ai commencé, entre la hausse des prix de l’électricité, les réglementations qui se modifient et les projets de loi qui tendent de simplifier et d’accélérer la transition énergétique en France. De ce fait aujourd’hui le secteur de l’énergie est en ébullition, ce qui en fait un secteur très stimulant pour travailler. C’est aussi un secteur qui a de belles perspectives au vue des objectifs politiques affichés par les territoires pour réaliser leur transition énergétique, mais également par l’intérêt et l’investissement croissant des citoyens pour participer à la transition énergétique et développer des territoires de plus en plus résilients face à la question de l’énergie.
– Qu’auriez-vous envie de dire/conseiller aux étudiants actuels ?
J’ai envie de leur dire de trouver un secteur qui les passionne, car c’est très stimulant et valorisant au quotidien de pouvoir lier travail mais aussi la motivation et la passion d’agir. Je leur dis également de croire en leur capacité d’arriver là où ils le souhaitent et je les encourage à mettre l’énergie nécessaire pour, ça en vaut la peine.